PDF Ebook Réglez-lui son compte !
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Réglez-lui son compte !
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Détails sur le produit
Broché: 336 pages
Editeur : Fleuve éditions (21 mars 2019)
Collection : San-Antonio
Langue : Français
ISBN-10: 2265144029
ISBN-13: 978-2265144026
Dimensions du produit:
13,1 x 2,8 x 20 cm
Moyenne des commentaires client :
4.2 étoiles sur 5
8 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
91.048 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
J'ai d'abord connu San-Antonio en bande dessinée: malgré mes dix ans, j'avais trouvé cela très mauvais. Relu quelques années plus tard: toujours aussi nul!La seconde approche sera cinématographique avec deux beaux films nullissimes ("San-Antonio ne pense qu'à ça" et "Sale temps pour les mouches"). Je me rappelle de Pierre Doris et de Jean Richard dans le rôle de Berrurier, totalement pathétiques (un must si on aime les vrais nanars).Finalement c'est par un volume d'une édition intégrale en cuir doré sur tranche prêté par le père d'un copain que j'ai fait mes premiers pas littéraires avec le fameux commissaire. Je ne me rappelle que d'un titre: "Fleur de nave vinaigrette". J'avais trouvé cela plutôt répétitif, un peu long voire pénible et rarement drôle (mais c'était il y a longtemps et j'étais encore un jeune con).Maintenant que je suis un vieux con, j'ai décidé de m'y remettre, histoire de voir de quoi il en retournait après toutes ces années.Réglez-lui son compte est le premier San-A paru en 1949 et on n'y retrouve pas encore toute la joyeuse ménagerie (Béru, Berthe, Pinuche ou Marie-Marie). Bonne surprise: d'après mes souvenirs, je m'attendais à largement pire! Le scénario de chacun des deux épisodes du roman est squelettique et n'est qu'un prétexte à un exercice de style qui devait être assez original à l'époque: un festival de néologismes, de calembours, de gaudriole qui hélas aujourd'hui me laisse un peu froid. Autant j'aime le verbe d'un Michel Audiard, d'un Albert Simonin ou d'un Henri Jeanson, autant la prose de Frédéric Dard me fatigue vite. Cette incessante et forcenée vague déferlante d'humour franchouillo-réactionnaire pourtant teinté de saine misogynie me donne vite le tournis.Ceux qui en général n'apprécient pas le génie de Frédéric Dard sont souvent qualifiés de "pisse-vinaigre" ou de "peine à jouir", ça doit être mon cas...Je reconnais pourtant un qualité à Frédéric Dard: celle d'avoir inventé la bande dessinée comique policière pour aveugles. Son style imagé, pittoresque, sans aucune portée sociale ou philosophique n'a qu'un but de divertir. J'ai remarqué dans mon entourage que ceux qui appréciaient le plus San-Antonio étaient ceux qui manquaient généralement le plus d'imagination: ce n'est pas une tare ni une critique, juste un constat.Finalement la lecture de ces deux premières aventures de San -Antonio à Marseille et en Italie a été moins douloureuse que prévue. J'irai même jusqu'à en lire un "vrai" avec toute la bande histoire de faire le tour de la question.Frédéric Dard fut-il " Le Céline de la gaudriole" ou le simple mais doué vulgarisateur d'un art populaire typiquement français qui il me semble n'a pas d'équivalent à l'étranger ?
De mon côté, le commentaire sera court : quand on veut découvrir toute l'oeuvre, on ne sait pas trop par où commencer. Un conseil : pas par celui là.La magie des San Antonio n'est pas présente. On le lit plutôt par curiosité après en avoir lu quelques uns.
Premier San-Antonio réédition 2019 avec ajout épisode inédit
C'est la gorge nouée par l'émotion que je prends aujourd'hui ma plus belle plume, chers amis, et je mentirais en prétendant que ma main ne tremble pas un peu. Faut vous dire que je m'apprête à vous causer d'un livre grandiose, exceptionnel et même -n'ayons pas peur des mots- carrément historique, à savoir le tout premier San-Antonio, qui parut en l'an de grâce 1949. Eh oui, les héros aussi naissent un jour! Et ce fut un bien beau jour que celui où le plus spirituel des commissaires sortit, armé de son flingue et de ses calembours, de l'imagination débordante d'un jeune romancier de 28 ans, natif de Jallieu, nommé Frédéric Dard...Ah, San-Antonio! Nom magique évocateur d'aventures débridées aux quatre coins du vaste monde, de mystères impénétrables, de nanas survoltées du valseur, de pitreries en tout genre signées de l'inénarrable inspecteur Alexandre-Benoît Bérurier, dit Béru, alias Sa Rondeur, l'homme qui tortore plus vite que son ombre et biberonne du picrate au p'tit'-déj'... Au départ, l'idée de Frédo était simplement de pasticher, le temps de quelques titres, les romans noirs "hardboiled" à la Peter Cheyney qui faisaient un tabac après-guerre... Mais il arrive que le pastiche dépasse l'original -ô combien!- en bifurquant vers autre chose... Eh bien, d'emblée, ce fut le cas ici... En marchant sur les traces de Lemmy Caution et consorts, Dard, par un coup de génie, inventa en fait une formule inédite qui allait faire sa fortune, celle de son éditeur et surtout le bonheur de tous ceux qui aiment la Littérature populaire de qualité...En fait, le triomphe ne fut pas immédiat. Les premiers San-A connurent une carrière initiale assez discrète. Heureusement, Frédo tint bon, persévéra et en fut récompensé lorsque son drôle de poultok, après quelques titres au succès modeste, commença à se faire un blaze dans le polar français, puis à se fidéliser un public de plus en plus conquis et de plus en plus conséquent. Tellement conséquent qu'au milieu des années 60 San-Antonio vire carrément au phénomène de société. Non seulement il bat des records de vente, tirant à plusieurs millions d'exemplaires par an, mais de surcroît dès 1965 des universitaires lui consacrent un colloque tout ce qu'il y a d'érudit. Fort de cette double consécration populaire et élitiste, Frédo aurait pu s'endormir sur ses lauriers. Eh bien non, décennie après décennie, il n'aura de cesse de poursuivre l'écriture de la San-Antoniade, travaillant toujours plus sa prose, allant toujours plus loin dans le délire, la truculence, le néologisme, la vulgarité iconoclaste, le politiquement et littérairement incorrect. Résultat des courses? Un demi-siècle de haute voltige stylistique et 175 opus (plus quelques hors-série somptueux) d'une épopée romanesque sans équivalent dans la Littérature mondiale!Oh, je sais bien, San-Antonio n'est pas du goût de tout le monde. Y en a qui résistent. Qui récalcitrent. Qui bouche-en-cul-de-poulent. Ca doit être le gars Béru qui les indispose! Trop franchouillard, sans doute! Ou bien y s'imaginent que la vraie Littérature, ça doit forcément être sérieux, voire ennuyeux, sans un mot plus haut que l'autre. Ou alors y sont allergiques à l'argot, allez savoir! Remarquez, y en aussi qui reculent devant Sade ou qui abandonnent Proust avant d'arriver au bout de la première phrase. J'en connais même qui trouvent Shakespeare surfait. Les goûts z'et les couleurs, hein? Bon. Passons. T'jours est-il que moi, Sana, pour ceuss qu'auraient loupé les épisodes précédents, je lui voue un culte. Voui, madame! Je tiens le jour où j'ai croisé sa route pour l'un des deux plus beaux de ma vie de lectrice, l'autre étant le jour où j'ai rencontré Simenon. Chez moi, en bonne place, trône un rayonnage vertical où-ce que j'ai rangé tous mes Santonio et je peux vous dire que ça en fait du papier, tout ça, youyouille! Ben, voyez-vous, y se passe pas un jour sans que je cramponne un book au hasard dans la pile pour y picorer deux-trois pages... Moi, San-Antonio, y m'aide à vivre... Sans blague... Y me console de la couennerie universelle... Y panse mes plaies quand j'ai le coeur qui saigne... Y me rend ma bonne humeur quand je l'ai oubliée au vestiaire... Y me fait du bien à l'âme, en somme... Et y en a pas lerche, des z'auteurs dont je pourrais dire ça...En bon Lyonnais de coeur, Frédo appelait la San-Antoniade "son théâtre de Guignol". Il aimait aussi se qualifier d'écrivain forain. Eh bien, il avait raison dans les deux cas. Voilà pourquoi le lire est un plaisir et une fête. Pas de prise de chou. On est là pour se marrer, pour faire pétiller la langue française. Et pour pétiller, ça, elle pétille, la langue de Molière, sous la plume fantasque et dévergondée de l'ami Dard. Petit-fils de Rabelais, fils de Céline, disciple d'Alphonse Allais, ce magicien des mots aura poussé la déconstruction du langage bien plus loin que la plupart des romanciers d'avant-garde de son époque, sauf que chez lui ce fut toujours une déconstruction ludique et joyeuse, ce qui explique peut-être pourquoi certains peine-à -jouir refusent encore de lui accorder la place de choix qu'il mérite dans nos Lettres. Dard en réalité joua toujours sur l'ambiguité de sa posture d'écrivain. Styliste d'élite surclassant de très loin le tout-venant des littérateurs de sa génération, il se complaisait pourtant dans sa marginalité. Il aurait pu donner, sans aucun problème, dans la tradition du Grand Roman Français Réaliste à la Balzac et décrocher fastoche le Goncourt ou même porter le bicorne sur le tard. Mais c'eût été se renier et faire bon marché de son anti-conformisme viscéral. Non, plutôt que de se couler dans le moule commun et de brider son génie inclassable, Fred préféra jouer sa partition personnelle et hautement originale. Bien sot qui l'en blâmerait!Pour en revenir à ce premier San-A, donc, c'est en 1949 qu'il parut, dans une petite maison lyonnaise, les éditions Clément Jacquier. Dard, à 28 ans, a déjà des dizaines de livres à son actif, dont quelques uns très remarquables, tel "La Crève", sans doute son premier chef-d'oeuvre, saisissante chronique de l'Epuration narrée du point de vue d'une famille de collabos. Mais il n'est pas illégitime de dire que le jeune homme se cherche encore. En créant son personnage de flic gouailleur et en transposant l'univers des durs-à -cuire américains en France, Frédo ne prétend pas révolutionner la Littérature ni même le polar, il veut juste s'amuser avec les codes alors en vogue dans le roman de gare. On peut dire que le livre fit un joli flop à l'époque. Peu vu, guère lu, "Réglez-lui son compte" disparaît rapidement des librairies. Seulement voilà , peu après, Armand de Caro, éditeur au Fleuve Noir, tombe par hasard sur un exemplaire du roman chez un bouquiniste nommé Pinaud (prétend la légende, qui est peut-être vraie) et son flair lui dit aussitôt qu'il y a une idée à creuser là -dedans. Il invite donc Dard à rejoindre le Fleuve Noir et à y poursuivre les aventures du commissaire San-Antonio. Dard accepte et la série prend son envol pour de bon, s'installant peu à peu dans le paysage littéraire où elle évoluera au fil des ans du polar pur et dur au délire verbal que l'on sait.Mais, me direz-vous avec l'à -propos qui vous caractérise, trouve-t-on déjà dans cet opus initial la fameuse "griffe" San-Antonio? Sans aucun doute, vous répondrai-je avec le culot qui fait mon charme. La première phrase du livre contient déjà tout le personnage et même, oserai-je dire, toute l'esthétique de la série! "Si votre grand-mère vous demande un jour qui est le type le plus malin de la Terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio." Apostrophe cavalière au lecteur et fanfaronnade goguenarde: le ton est donné! Plus tard viendront l'outrance des situations, la gaudriole homérique, l'hénaurmité de Béru, la trivialité assumée, les néologismes délirants, les digressions fantaisistes, les métaphores à se rouler par terre, le tutoiement complice, la dérision permanente, mais, à bien lire ces pages, tout ça (Béru excepté, of course) est déjà ici en germe ou à peu près. Quoi de plus émouvant, en tout cas, quoi de plus poignant, pour une fan de San-A comme bibi, que de se plonger, fût-ce pour la énième fois, dans cette aventure number one qui va tranquillement sur ses 70 berges et qui est pourtant restée d'une fraîcheur de ton et d'une jeunesse d'écriture proprement stupéfiantes!En fait d'aventure, pour être tout à fait précise, il n'y en a pas une, dans ces pages, mais deux. Dans son édition originale (moins de mille exemplaires!) ce livre se présentait en effet comme "Les révélations de San-Antonio", ouvrage prétendument adapté et "post-synchronisé" par Frédéric Dard -petite supercherie littéraire cousue de fil blanc sur le modèle des "Vernon Sullivan" de Boris Vian-, or ces "révélations" se composaient de deux histoires distinctes: "Réglez-lui son compte" et "Une tonne de cadavres". Ce premier opus est le seul de la série à comprendre ainsi deux parties indépendantes l'une de l'autre. Dans la première histoire, "Réglez-lui son compte", le bel Antoine commence par se présenter en manière d'introduction, ce qui est bien la moindre des choses. On apprend ainsi qu'il a 38 piges au compteur et qu'il turbine pour les Services Secrets en qualité de commissaire spécial. Là -dessus, l'action démarre en trombe. Direction Marseille où la police locale vient de tomber sur un macchabée vieux de huit mois. Subodorant une affaire de barbouzes, les poulagas phocéens prient San-A d'élucider le mystère... S'ensuivent, bien sûr, mille et une péripéties...Dans le second volet du livre, "Une tonne de cadavres", histoire parfaitement autonome, un gang de vilains a dérobé des plans français d'une importance capitale pour la paix du world et se trouve à Rome pour négocier son butin avec le plus offrant. Autant dire que la situation est véry grave. Heureusement Madame la France a dans sa manche un atout de choc, le commissaire San-Antonio, of course, qu'elle s'empresse d'expédier sur place afin de prévenir l'impensable. Voilà donc not' Sana providentiel qui se radine au pays de la Dolce Vita. Hélas, à peine franchie la frontière, boum, un pro de la gâchette tente de le transformer en passoire! Or s'il est une chose que l'Tonio n'aime pas... mais alors pas du tout... c'est qu'on le prenne pour une cible de tir forain! Bref, y a d'l'action à gogo et les valdas sifflent dans tous les sens... Quant au lecteur, il est aux anges because tout ça est narré d'une plume merveilleuse d'entrain, de punch et d'esprit...S'il est donc un roman qui mérite d'être rangé au rayon des Classiques, voire des Incontournables, sinon des Miracles de la Littérature française, vous l'aurez compris, du moins je l'espère, camarades, c'est bien celui-ci! Moi, c'est pas compliqué, je me le religote tous les ans. Je l'appelle The Book, c'est vous dire! J'en connais des passages par coeur! Quand j'en ai gros sur la patate, je me les récite et ça me requinque le moral en moins de temps qu'il n'en faut à Béru pour sortir une couennerie! Allez, Frédo, je sais que là -haut, au Paradis, tu rougis comme une rosière de tous mes compliments mais qu'est-ce que tu veux, je t'aime trop pour pas devenir lyrique quand je commente ta prose!
Premier livre d'une oeuvre impressionnante dudit san-antonio qui nous conte ses mémoires façon libéré de toutes les contingences académiques ; et c'est tout simplement savoureux. Ce livre qui est divisé en deux histoires plante le décor du gugusse fortiche né sous une bonne étoile et fort en pognes. Fredéric Dard est l'auteur capable d'écrire "le poète compte ses pieds sur ses doigts", mine de rien et de vous embarquer dans des aventures qui brilleront moins par l'intrigue que par l'habileté de la langue, il faut le reconnaître. Cet auteur dénigré jadis parce ses livres se lisaient sous le manteau ou le soir à la lampe de poche dans les internats, mérite de détour et croyez-le, si vous êtes à côté de l'oeuvre jetez-y un œil et vous verrez que Rabelais a fait des petits. C'est truculent et très très bien écrit.
Soit,c'est un livre ancien,voir de collection, mais je m'attendais à une meilleur qualité à ce prix là ,comparé à d'autres livres de ce type que j'ai commandé auparavant chez d'autres vendeurs.En plus, un emballage très sommaire et délai de livraison de 5 jours pour un si petit colis. Amicalement toutefois.
Du bon Sana dans le texte.Quel regret que cet auteur ne soit plus là pour nous distraire !!chapeau l'artiste
livraison rapide livre impecable
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